Sept façons efficaces de se planter dans la prise de décision

 

Sept façons efficaces de se planter dans la prise de décision

 

 

On peut repérer en décision et en stratégie des façons répétitives de se planter.

Première façon de se planter : s’en tenir à ses croyances sans les confronter à la réalité observable. Le réel est reporté à une date ultérieure. Prendre ses croyances et s’y tenir.

Deuxième façon : rester dans la rationalité et ne jamais faire parler ses émotions. Souvent, dans la décision difficile, c’est l’émotion qui va arrêter le raisonnement. On ne prend pas de décision.

Troisième façon de se planter : vouloir toujours prendre une bonne, une très bonne décision, alors qu’au moment où on décide, on ne sait pas quelle est la bonne décision. Comme ça, on est sûr de ne pas décider.

Quatrième façon de se planter : confondre les scénarios et les prévisions. La magie d’Excell qui vous donne votre chiffre d’affaires dans dix ans au centime près. Considérer que la précision de l’outil donne la précision de la prévision. Non. Il est difficile de faire des prévisions, surtout si elles portent sur l’avenir d’ailleurs. Donc il faut faire des scénarios mais pas s’intoxiquer soi-même en croyant que parce qu’on a fait un scénario, l’avenir aura la politesse de se conformer à nos scénarios.

Cinquième façon de se planter : se donner des objectifs lointains et illimités. Ce qui fait que pendant des années, on peut faire à peu près n’importe quoi. Mais on dit toujours : « Vous allez voir, ça va fonctionner. »

Sixième façon de se planter : être arrogant, c’est-à-dire perdre de vue le vrai enjeu stratégique de la décision pour y substituer un enjeu qui est : « Mon enjeu, c’est d’avoir raison. » Alors quand je veux avoir raison plutôt que gérer la situation, je verse dans l’arrogance et c’est une bonne façon de se planter.

Dernière façon de se planter : ne pas percevoir qu’en tant que décideur je peux être un danger. C’est-à-dire ne pas avoir de regard sur moi-même décideur. En fait, dans beaucoup de situations, on s’aperçoit que ce qui est difficile, ce qui a péché, ce n’est pas que la stratégie était indiscernable mais que ce sont les décideurs qui n’ont pas perçu qu’ils raisonnaient de façon monolithique. Ils ne se sont pas ouverts, etc. Et de ce point de vue-là d’ailleurs, l’apm est une merveilleuse machine à faire prendre du recul sur son fonctionnement de décideur et à éviter ce septième, dernier et ultime péché capital de la décision.

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