Péchés capitaux au pays du capital
Le capital aurait-l péché ?
Après de brèves et tumultueuses fiançailles, l’entreprise et la société en sont venues à la séparation de corps. Pourtant, comme on y a cru à ce coup de génie, en pleine période rose tendance Panthéon : l’entreprise et la société enfin réconciliées ! Entre hommes de bonne volonté, ouverts au dialogue, dépouillés des oripeaux idéologiques, keynésiens tendance Groucho Marx. Puis le soupçon s’est insinué, assez rapidement, que les entreprises auraient péché. Qu’elles auraient trahi les promesses du capitalisme désormais dénué d’adversaires. Au pays du capital, les péchés se doivent d’être capitaux. Question de standing. Imaginons donc que les entreprises et ceux qui les dirigent confessent leur péché.
Comme nous avons espéré de ce monde qu’il ne s’agissait plus de comprendre et de commenter mais d’embrasser à pleines mains. Un monde à construire, un monde où l’action ne s’embarrasse plus d’arguties mais s’engage résolument sur les sentes de l’optimisme. Un monde à manager, tout simplement.
Les très riches heurs du management commençaient. Puis le soupçon s’est insinué, assez rapidement, que les entreprises auraient péché. Qu’elles auraient trahi les promesses du capitalisme désormais dénué d’adversaire. En fait, descendu dans l’arène du monde, il eût été étonnant que le management ne connaisse pas la corruption du monde, à savoir le péché. Et au pays du capital, les péchés se doivent d’être capitaux, comme les staphylocoques de Neuilly qui sont plus dorés que ceux d’Argenteuil. Question de standing.
Dans ce pamphlet jubilatoire, l’auteur revisite les sept péchés capitaux pour mettre en lumière les dérives et absurdités de la vie économique contemporaine. Un anti-traité des grandes vertus.