La panne de l’intelligence stratégique
Pourquoi les peuples creusent-ils leur tombe en sifflotant ?
Les malheurs de l’histoire se nourrissent d’une panne de l’intelligence stratégique.
Un des aspects troublants du trou noir que constitue cette panne de l’intelligence stratégique surgit d’une question douloureuse : pourquoi les peuples creusent-ils leur tombe en sifflotant ?
Un trou noir est invisible par définition. C’est son côté troublant. Il faut tourner autour pour distinguer sa présence, subir l’effet gravitationnel.
Les mécanismes de cette panne existent-ils et sont-ils repérables dans l’histoire ? Y a-t-il une logique commune que l’on retrouve à certains moments ?
Les mécanismes de la panne sont-ils repérables en soi-même ? Le décideur qui s’obstine dans l’échec, dans l’irréalisme, est-il accessible à l’idée qu’il pourrait et devrait regarder le monde d’un autre point de vue ? Y a-t-il au tréfonds de sa conscience une zone d’incertitude d’où puisse surgir un débat, une inflexion, un changement ?
À partir de l’exemple de la Grande Guerre et des généraux en chef qui l’ont conduite en France et en Allemagne, ce livre explore les mécanismes de la panne de l’intelligence stratégique et leur thérapie.
D’où ces questions :
- Les mécanismes de cette panne existent-ils et sont-ils repérables dans l’histoire ? Y a-t-il une logique commune que l’on retrouve à certains moments ?
- Les mécanismes de la panne sont-ils repérables en soi-même ? Le décideur qui s’obstine dans l’échec, dans l’irréalisme, est-il accessible à l’idée qu’il pourrait et devrait regarder le monde d’un autre point de vue ? Y a-t-il au tréfonds de sa conscience une zone d’incertitude d’où puisse surgir un débat, une inflexion, un changement ? Même le dirigeant le plus idéologue n’est pas qu’une horloge remontée. Doté d’une conscience réflexive comme tout un chacun – conscience d’avoir conscience – il peut dominer ses déterminismes avec sa liberté.
- Peut-on opposer l’analyse, l’intelligence et la pertinence à l’idéologie, le préjugé, la croyance ? Le décideur peut-il être à la hauteur de sa responsabilité et de sa liberté ou est-il voué à patauger dans les croyances de son temps, même si ces croyances produisent des récurrentes catastrophes ?