Oser la confiance
Le management d’une entreprise doit reposer sur la confiance, accordée sans demi-mesure à l’humain.
Cette démarche permet à la fois la responsabilisation et la libération des énergies recelées par le personnel d’une société. En faisant confiance, chacun est mis en position de réaliser son potentiel.
En fondant ainsi sa démarche sur le potentiel humain, le manager ne peut ignorer la dimension individuelle de l’identité.
Formée de multiples éléments internes, mais surtout externes à l’entreprise, l’identité rejaillit sur les comportements professionnels. Le management se doit de veiller à ce que l’essentiel pour chaque individu ne soit pas sacrifié dans l’entreprise.
En termes stratégiques, la confiance signifie la collaboration de tous à la définition des objectifs de l’entreprise.
Ce qui en découle, c’est un sens commun, une vision partagée, qui tracent la voie de la progression d’une société. Rien à voir, donc, avec la fixation d’une politique planificatrice par la hiérarchie.
La confiance est aujourd’hui considérée par les historiens comme le facteur-clé du développement économique. Pourtant son mécanisme reste, aux marges de la raison, mystérieux.
L’histoire singulière de Bertrand Martin redressant Sulzer grâce à une spectaculaire libération des énergies interroge vigoureusement les dirigeants. » Jusqu’où peut aller le risque de la confiance ? » Il s’agit d’une histoire partagée entre un groupe d’hommes et leur dirigeant, pour reprendre ce mot de confiance qui obscurcit la compréhension plus qu’il ne l’éclaire. Il s’agira donc d’éclairer la confiance elle-même. A ce titre, l’expérience lève le coin du voile sur l’expérience de la confiance. Quelle est donc cette force qui se rit du possible et de l’impossible, qui propulse une entreprise condamnée vers le profit, la croissance et l’exportation à 98 % ?
Bertrand Martin livre son témoignage irremplaçable de chef d’entreprise. En lien avec lui, Vincent Lenhardt et Bruno Jarrosson, spécialistes de l’entreprise habitués au dialogue avec les dirigeants, proposent chacun à sa manière, une interprétation et une réflexion sur cette stimulante et exemplaire histoire de Sulzer.