Les capitaux propres doivent-ils le rester ?
Bonjour les stratèges et les autres. Un principe de stratégie financière un peu oublié mais néanmoins important dit la chose suivante : « Les capitaux propres financent les paris sur l’avenir et les dettes financières financent les avances sur recettes. » Alors, quelle est la profonde sagesse de ce principe qui n’est pas toujours respecté et un certain nombre d’entreprises ont disparu faute de l’avoir respecté ou même compris.
« Capitaux propres », ça veut dire quoi ? Ça veut dire des capitaux qu’on détient en propre. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’une entreprise n’est jamais tenue de les rembourser. Ça, c’est un concept intéressant parce que les capitaux propres sont au passif du bilan ; c’est donc une dette de l’entreprise aux actionnaires, mais une dette non remboursable. Concept assez intéressant. Et pourquoi cette dette non remboursable, ce concept, a-t-il été inventé ? Justement pour que l’entreprise puisse faire de paris, c’est-à-dire risquer de perdre cet argent et ne pas avoir d’échéance. Donc il est assez… d’échéance de remboursement. Donc il est assez logique que les capitaux propres servent à financer les paris sur l’avenir.
Les dettes financières, c’est aussi une dette, c’est aussi au passif du bilan. Mais les dettes financières, il y a aussi un échéancier de remboursement. Donc il y a une question de temps, une question de date. Donc il faut bien avoir l’information sur quand on récupérera l’argent pour rembourser la dette, pour être sûr de pouvoir la rembourser. Sinon on risque la faillite. Donc il faut bien être dans une perspective d’avance sur recette. J’investis mais je sais exactement quand rentrera l’argent. Voilà pourquoi par exemple l’immobilier locatif eh bien qui génère des avances sur recettes peut être financé par de la dette, parfois même à 100 %. Par contre les start-ups ne doivent pas être financées par de la dette.
Alors cette idée toute simple, de mon point de vue, recèle une profonde sagesse et c’est vrai qu’on est tenté de l’enfreindre parfois pour aller plus vite, donc de faire preuve de témérité. C’est vrai que si on réussit, on va plus vite. Donc un audacieux est un téméraire qui a réussi et un téméraire est un audacieux qui a échoué. C’est-à-dire que si on ne respecte pas cette règle, on entre dans le cercle du risque et on est dépendant de la conjoncture. Ce qui est toujours, évidemment plus embêtant parce que on n’a plus, comme on dit en football, son destin entre les mains.
Voilà, les stratèges et les autres, ce que je voulais rappeler : règle ancienne et de bon sens. Il me reste à vous suggérer de vous abonner à cette chaîne Youtube qui est plus une avance sur recette qu’un pari sur l’avenir. À bientôt.