Le décideur et les stratégies financières
La responsabilité financière ne se délègue pas, elle est au cœur de la fonction du dirigeant. Certes, la finance est un moyen plus qu’une fin, mais le stratège qui néglige la finance est un colosse aux pieds d’argile. Dans un vocabulaire concret et précis, cet ouvrage synthétise les principales connaissances financières qu’un dirigeant doit avoir à l’esprit au moment de prendre une décision. Il éclaire les rapports du pouvoir et de la finance en traçant une ligne de partage entre les contraintes et la stratégie. Qu’il s’agisse d’investissement, d’acquisition ou de financement de haut de bilan, la stratégie financière oblige le décideur à être clair sur ses objectifs. Loin de noyer le lecteur dans des outils quantitatifs, cet ouvrage propose quelques principes simples pour mesurer les risques et les libertés qu’un décideur peut prendre avec la stricte orthodoxie financière. Il met en valeur les réflexes de base et les comportements essentiels en matière de finance.
La direction d’une entreprise exige, en premier lieu, de connaître les règles du jeu de la stratégie financière et, en second lieu, de savoir à certains moments prendre des décisions qui dépassent ces règles du jeu?
A l’occasion, pour une raison précise et avec une stratégie sensée.
Cette superposition de la logique et de la capacité à dépasser la logique renvoie à la distinction désormais classique entre la gestion et le management. A la gestion les règles du jeu, au management l’art de l’arbitrage entre des impératifs incommensurables. Les deux approches ne doivent en aucun cas être considérées comme antagonistes mais complémentaires. On ne peut dépasser les règles du jeu que si on les connaît. C’est pourquoi un bon manager doit connaître lesdites règles. Un bon manager est d’abord un bon gestionnaire. Le propos ici n’a pas pour objet de normaliser la décision mais bien de l’éclairer.