La fin de la loi des rendements décroissants
Et l’information se met dans des ondes et les ondes sont portées par des photons. Et les photons ils ont une caractéristique, deux caractéristiques extrêmement sympathiques, c’est qu’ils se baladent sans consommer d’énergie. Vous émettez une onde et elle est partie pour l’éternité. Elle ne consomme pas d’énergie. En plus, l’information, vous la dupliquez sans coût. Donc on est dans une économie complètement différente qui est la révolution de l’information. Alors je ne vous ferai pas tout le détail, tous les impacts de cette économie mais sachez que non seulement on est dans un rythme d’évolution comme l’humanité n’en a jamais connu mais dans un changement sur la nature de l’économie.
Pour le dire brièvement si vous voulez, j’ai une orange vous avez une orange, on échange nos oranges et on repart avec une orange. J’ai une information, vous avez une information, on échange nos informations, on repart avec deux informations. C’est tout bête mais ça veut dire quoi ? Ça veut dire en termes techniques économiques que c’est la fin de la loi des rendements décroissants. Qui est une base de l’économie industrielle.
Alors ça veut dire quoi ce terme technique ? Ça veut dire grosso modo que l’utilité des productions supplémentaires diminue au bout d’un certain degré. Vous avez une table de cuisine ou vous n’avez pas de table de cuisine et vous êtes prêt à payer pour en avoir une. Mais une fois que vous en avez une, vous n’allez pas en acheter une deuxième parce que vous n’avez pas la place de la mettre. Donc il y a une utilité qui va décroître. Et l’économie nous disait, eh bien quand l’utilité devient inférieure au coût, on arrête de produire. Donc l’économie industrielle, elle était régie par cette loi-là.
Sauf que dans le monde de l’information, le coût de production d’une unité supplémentaire est nul. Voilà pourquoi nos gamins téléchargent des trucs qu’ils ne regardent pas. Parce que ça ne coûte rien de télécharger. Il n’y a pas besoin que cela ait beaucoup d’utilité puisque de toute façon, le coût est nul. Vous voyez ? Donc on est potentiellement dans des échanges d’information qui vont vers l’infini. C’est une toute autre économie.