Invitation à une philosophie du management
Il manque précisément à l’entreprise une culture qui lui serve à interroger la réalité, de l’esprit critique au sens philosophique du terme. Le management entre dans l’ère de la pensée.
À l’aide d’une multitude d’exemples puisés dans l’entreprise et ailleurs, l’auteur montre comment toute forme de communication obéit à une série de principes essentiels dont il décrit et illustre avec précision chacun des ressorts. Cette démarche pédagogique engage le lecteur à reformuler un certain nombre d’outils traditionnels du management dont la légitimité est à trouver au-delà de la stricte pertinence de la « bonne » décision.» Vos organisations sont tayloriennes mais le pire, c’est que vos têtes le sont aussi. » La fameuse et apocryphe déclaration de Matsushita en 1979 par Hervé Sérieyx nous apostrophait en ces termes. Le succès de cette déclaration tient sans doute à cet avertissement : occupez-vous de vos têtes avant de songer aux recettes.
Les hommes ne se comportent pas en fonction du monde tel qu’il est, mais tel qu’ils imaginent qu’il est, tel qu’ils se le représentent. Le management est davantage affaire de comportement que de recettes toutes faites, aime-t-on à répéter aujourd’hui. Dès lors qu’il s’agit de parler du management en termes de comportements, nous sommes renvoyés à notre représentation de la réalité. Cette représentation renvoie elle-même à la culture qui la façonne.
L’importance de la culture commence à émerger dans les préoccupations des chefs d’entreprise et des directeurs des ressources humaines. Confrontée à un environnement aux mutations rapides, l’entreprise demande à son personnel de l’ouverture d’esprit et des capacités d’adaptation. Il ne s’agit plus de s’adapter mais de se projeter. Ce qui suppose de renverser les représentations.
Cet ouvrage ludique qui s’amuse à nous faire réfléchir nous invite, au détour de jeux de l’esprit empruntés aux situations et aux disciplines les plus variées, à découvrir diverses stratégies disponibles au quotidien qui permettent d’éviter les contresens les plus courants et sont autant de réponses à la complexité des organisations.